Un certain regard du sud : portraits de cinéastes méditerranéens. volume 5 / Laurent Billard, réal.
Vidéo
Edité par CNC. Paris - 2010
Elia Suleiman : Laurent Billard nous invite à passer une journée avec Elia Suleiman alors que celui-ci doit présenter "Chronique d’une disparition" (1996) à Ramallah. C’est autant le difficile parcours du cinéaste pour passer en territoire palestinien – il est né à Nazareth – que son discours qui font l’intérêt de ce film dont l’humour distancié n’est pas sans rappeler celui d’"Intervention divine" (2001). L’homme se révèle ainsi à l’image de ses films.
Avi Mograbi :A la manière des films d’Avi Mograbi, Laurent Billard suit, caméra à l’épaule, la vie agitée du documentariste israélien durant quelques jours. Des plages de Tel Aviv à une manifestation contre le mur à I'billin, entre Jérusalem et Ramallah, la parole libre du cinéaste commente une action de tous les instants. Les extraits d’"Août" (2001) et de "Pour un seul de mes deux yeux" (2005) complètent ce portrait du cinéaste en homme révolté.
Youssef Chahine : Olivier Molinari nous présente la méthode du cinéaste égyptien en suivant la fabrication de "Silence on tourne" (2001) et de "Alexandrie... New York" (2004). De l’écriture jusqu’à la présentation des films lors des festivals, respectivement de Venise et de Cannes, en passant par les tournages, Youssef Chahine, Jo pour les intimes, est omniprésent. Il se confie face caméra et livre généreusement une leçon de cinéma.
Marc Recha : "Marc Recha, un arbre catalan" est avant tout une promenade dans les paysages qui ont inspiré le cinéaste. Ainsi libéré du classique face-à-face de l’interview, Marc Recha et Laurent Billard marchent côte à côte et nous font peu à peu entrer avec eux dans un autre temps, un rythme proche de celui de "L’Arbre aux cerises" (1998) ou de "Pau et son frère" (2000), dont les extraits complètent la parole du cinéaste.
Paul Carpita : Jean-François Aumaître revient sur la carrière de Paul Carpita, instituteur, militant communiste et surtout cinéaste. Son film le plus célèbre, interdit en 1955, "Le Rendez-vous des quais", n’a été retrouvé qu’en 1988, lui offrant une seconde vie. Les images des films du cinéaste, véritable mémoire de Marseille, se confrontent à celles de la ville aujourd’hui dans laquelle un Paul Carpita toujours fringuant nous guide.